Ce qui m'avait vivement secoué , c’était la mort de ma mère. Longtemps alitée, longtemps souffrante, elle passait péniblement de vie à trépas. Longtemps de son vivant, absente de la scène en raison de sa maladie ankylosante, elle devint plus présente que jamais, après sa disparition. Après ce malheur, je restais longtemps songeur, méditatif, solitaire, isolé , insensible à tout, tel une ombre errante , tel un mort vivant. Il est vrai que « le soleil des vivants n'échauffe plus les morts».
Je me disais avec amertume :
« Elle est partie, bien partie, cette mère pour qui j’étais toujours « l’enfant » malgré mes cheveux grisonnants. Elle est bien partie la mère protectrice du frêle gamin que j’étais, la mère gouvernante du jeune égaré que j’étais. Plus de barrière à présent entre moi et l’abîme, entre moi et le néant.
Il n’y a pas de plus dur que la douleur d’un deuil pour un amour perdu.
(EXTRAIT DE MON OUVRAGE : "LE PALMIER SOLITAIRE").
Nombre total de pages vues
dimanche 12 juillet 2015
vendredi 10 juillet 2015
Le trio de ma vie:ma mère, ma femme et mes enfants.
Pendant les dernières décennies qui ont précédé ma retraite, les différentes fonctions absorbantes et pénibles ne m'avaient jamais empêché de m’occuper de ma petite famille. « Les richesses et les enfants sont la parure de la vie de ce monde (coran)», psalmodiais-je souvent, intérieurement. Conscient que c’est la mère (ma grande fierté )qui fait l’homme, c’était à elle qui je pensais d’abord en rentrant du travail car je savais que je la trouverais accoudée à la balustrade du balcon attendant mon retour. Puis ma pensée allait à ma femme (mon précieux trésor ) qui savait si bien rendre heureux son foyer, qui supportait si courageusement les caprices, les humeurs et les foudres de sa vieille belle-mère, car une autre aurait dit : « Heureuse est la femme qui épouse un homme qui n'a point de mère .» Enfin, ce qu’il y avait de plus précieux pour moi, ce qui donnait un sens à ma vie, c’étaient mes enfants. (mes passions) Non seulement je les aimais mais je voulais être digne de leur amour. Je trouvais ma joie, mon bonheur, dans la délicatesse et l’affabilité de Abdou, dans l’ardeur et la célérité de Rachou, dans le charme et la candeur de Faty, dans la finesse et la grâce de Katy et dans la douceur et la perspicacité de Hachou. « Gloire à Allah le Meilleur des créateurs».
(Extrait de mon ouvrage:"le palmier solitaire").
(Extrait de mon ouvrage:"le palmier solitaire").
mardi 7 juillet 2015
Moulay Hmed: l'homme déterminant de ma vie.
Moulay Hmed: l'homme déterminant de ma vie.
Parmi les maîtres avec qui j'avais exercé à l'école de Tekni, dans les années 60, il y avait Moulay Hmed Lamaachi, un homme bien bâti, dans la force de l’âge, sympathique et jovial, prêt à sourire, d’un sourire ingénu, «ce sourire de l'âme, préférable au rire de la bouche.»
Dynamisme, disponibilité, serviabilité, abnégation, douceur imbue d’audace, autant de qualités qui avaient vite fait de lui l’élément non pas omnipotent mais omniprésent et fédérateur. Une sympathie réciproque se créa entre Moulay Hmed et moi. Le temps aidant, notre amitié fut devenue indéfectible puis scellée par une alliance familiale lorsque j' épousai sa belle sœur . Ce mariage m'intégra dans une famille pieuse, respectable et cultivée au sein de laquelle j'ai développé une amitié familiale, sincère et durable qui m'a aidé à asseoir ma personnalité sur des assises solides.
(Extrait de mon ouvrage: "le palmier solitaire").
Dynamisme, disponibilité, serviabilité, abnégation, douceur imbue d’audace, autant de qualités qui avaient vite fait de lui l’élément non pas omnipotent mais omniprésent et fédérateur. Une sympathie réciproque se créa entre Moulay Hmed et moi. Le temps aidant, notre amitié fut devenue indéfectible puis scellée par une alliance familiale lorsque j' épousai sa belle sœur . Ce mariage m'intégra dans une famille pieuse, respectable et cultivée au sein de laquelle j'ai développé une amitié familiale, sincère et durable qui m'a aidé à asseoir ma personnalité sur des assises solides.
(Extrait de mon ouvrage: "le palmier solitaire").
dimanche 5 juillet 2015
Le petit pâtre.
Chaque soir, quand le berger quittait le pâturage, le soleil qui s’inclinait à l’horizon, se ternissait et pâlissait. Ses rayons abdiquaient pour une lueur plus douce, plus agréable. Un éventail de couleurs allant du blanc azurant au mauve nacré, irisé, s’entrelaçaient et s’ingéniaient à décrire un halo autour des cimes des palmiers. A l’horizon sensible, une voûte de pourpre consolait les faibles reflets blanchâtres du ciel pendant qu’un rouge feu étalait ses braises sur le reste du paysage… Et quand le petit pâtre rentrait au douar, la nuit avait déjà effacé les vestiges du crépuscule mourant. Les palmiers n’étaient plus que des images stylisées qui se profilaient à l’horizon. Superbes silhouettes noires dont la couleur de fond vacillait. Tableau fascinant d’une journée qui s’éteignait sur les monts de l’Anti-Atlas, au pays du soleil couchant.
(Extrait du chapitre 1 de mon ouvrage:"le palmier solitaire")
(Extrait du chapitre 1 de mon ouvrage:"le palmier solitaire")
Inscription à :
Articles (Atom)