Ce qui m'avait vivement secoué , c’était la mort de ma mère. Longtemps alitée, longtemps souffrante, elle passait péniblement de vie à trépas. Longtemps de son vivant, absente de la scène en raison de sa maladie ankylosante, elle devint plus présente que jamais, après sa disparition. Après ce malheur, je restais longtemps songeur, méditatif, solitaire, isolé , insensible à tout, tel une ombre errante , tel un mort vivant. Il est vrai que « le soleil des vivants n'échauffe plus les morts».
Je me disais avec amertume :
« Elle est partie, bien partie, cette mère pour qui j’étais toujours « l’enfant » malgré mes cheveux grisonnants. Elle est bien partie la mère protectrice du frêle gamin que j’étais, la mère gouvernante du jeune égaré que j’étais. Plus de barrière à présent entre moi et l’abîme, entre moi et le néant.
Il n’y a pas de plus dur que la douleur d’un deuil pour un amour perdu.
(EXTRAIT DE MON OUVRAGE : "LE PALMIER SOLITAIRE").
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