Chaque soir, quand le berger quittait le pâturage, le soleil qui s’inclinait à l’horizon, se ternissait et pâlissait. Ses rayons abdiquaient pour une lueur plus douce, plus agréable. Un éventail de couleurs allant du blanc azurant au mauve nacré, irisé, s’entrelaçaient et s’ingéniaient à décrire un halo autour des cimes des palmiers. A l’horizon sensible, une voûte de pourpre consolait les faibles reflets blanchâtres du ciel pendant qu’un rouge feu étalait ses braises sur le reste du paysage… Et quand le petit pâtre rentrait au douar, la nuit avait déjà effacé les vestiges du crépuscule mourant. Les palmiers n’étaient plus que des images stylisées qui se profilaient à l’horizon. Superbes silhouettes noires dont la couleur de fond vacillait. Tableau fascinant d’une journée qui s’éteignait sur les monts de l’Anti-Atlas, au pays du soleil couchant.
(Extrait du chapitre 1 de mon ouvrage:"le palmier solitaire")
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